Siles liens entre urbanisme et santĂ© sont anciens, ils se sont distendus avec le temps, avec, Ă  partir des annĂ©es 50, un cloisonnement progressif des institutions de la santĂ©, de l’urbanisme et de l’environnement. C’est en 1987 que le concept d’Urbanisme favorable Ă  la santĂ© (UFS) a Ă©tĂ© initiĂ© par le rĂ©seau des Villes-SantĂ© de l’OMS. L’UFS implique des pratiques d
1Les propositions de Gilles Bibeau pour penser la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui suggĂšrent qu’il y a urgence, pour l’anthropologie de la santĂ©, Ă  dĂ©fendre un nouvel humanisme, Ă  proposer une approche culturelle des nouvelles pathologies et Ă  mettre au jour les phĂ©nomĂšnes d’injustice, d’inĂ©galitĂ© et d’exclusion. Pour illustrer son propos, Gilles Bibeau aborde, dans ce texte Ă  la fois musclĂ© et humaniste, trois questions principales il s’interroge d’abord sur les consĂ©quences de la rĂ©volution gĂ©no-technologique actuelle, avec pour corollaire le dĂ©veloppement de la mĂ©decine prĂ©dictive ; il examine la pertinence de nos outils mĂ©thodologiques et conceptuels face aux nouvelles maladies qui caractĂ©risent nos sociĂ©tĂ©s d’abondance comme le surpoids et l’obĂ©sitĂ© ; il propose une attention accrue aux facteurs politiques et Ă©conomiques impliquĂ©s dans la production des inĂ©galitĂ©s. 1 La gĂ©nomique regroupe des opĂ©rations telles que l’établissement des cartes du gĂ©nome, l’étude de l ... 2 Technologie rĂ©solument nouvelle, tellement nouvelle qu’elle n’est pas encore vĂ©ritablement pratiqu ... 2En Ă©voquant la rĂ©volution gĂ©no-technologique associĂ©e Ă  la gĂ©nomique1, il s’agit pour lui de tirer la sonnette d’alarme face Ă  ce qui reprĂ©sente un danger Ă  l’égard de l’humanitĂ©, dans sa dĂ©finition mĂȘme. Le danger rĂ©side pour lui dans l’effacement des frontiĂšres entre les diffĂ©rentes formes de vie Ă  travers les transferts de gĂšnes entre vĂ©gĂ©taux, animaux et humains, ou Ă  travers la correction des gĂ©nomes qu’il taxe d’ inhumanisme ». Il met en cause l’idĂ©ologie du gĂ©nĂ©ticisme » en ce qu’elle refuse l’idĂ©e que l’homme reprĂ©sente une forme de vie intouchable, et plaide pour un nouvel humanisme ajustĂ© Ă  notre Ăąge biotechnologique ». Si l’on peut comprendre son inquiĂ©tude face au fait que le corps humain tend Ă  devenir la propriĂ©tĂ© de la bio-industrie, pour autant, le rĂŽle de l’anthropologue est-il de se prononcer, a priori, contre une technologie ? L’anthropologie peut et doit se saisir de ce phĂ©nomĂšne nouveau pour alimenter sa rĂ©flexion sur ce qu’est l’humain et l’humanitĂ©, mais n’y a-t-il pas dans les prises de position de Gilles Bibeau quelque chose qui serait dĂ©jĂ  de l’ordre d’une rĂ©ponse, faite de ses valeurs personnelles, avant mĂȘme que ce phĂ©nomĂšne social soit traduit, pour l’anthropologie, en questions ? On ne peut que s’accorder avec lui pour dire que l’humanitĂ© procĂšde d’autre chose que de son gĂ©nome et des combinaisons auxquels la gĂ©nomique veut la rĂ©duire. Il est vrai que l’on ne peut comprendre l’homme par son gĂ©nome seul, autrement dit en oblitĂ©rant son milieu, son histoire et son hĂ©ritage. Or, qui dit gĂšne » dit innĂ©itĂ©. La gĂ©nomique fait fi des postulats mĂȘmes des sciences sociales pour qui la donnĂ©e principale qui construit les ĂȘtres humains est leur inscription sociale, dĂ©terminant leurs caractĂšres acquis, au nombre desquels un certain nombre de pathologies. Et c’est d’ailleurs lĂ , sans doute, que rĂ©side notre rĂŽle il est, non pas tant de fustiger une technologie et l’effacement des frontiĂšres d’humanitĂ© qu’elle implique, que d’apporter les Ă©lĂ©ments d’analyse et de comprĂ©hension de la controverse qui s’y rapporte, et de dĂ©montrer le caractĂšre rĂ©ducteur de l’approche gĂ©nĂ©ticiste pour dĂ©finir l’humain. Le rĂŽle de l’anthropologue face aux nouveaux objets induits par les avancĂ©es technologiques est-il de se prononcer en leur dĂ©faveur ? Cela ne relĂšve-t-il pas davantage du choix personnel et de l’action citoyenne, que d’une des directions scientifiques que doit prendre notre discipline ? Les innovations mĂ©dicales posent des questions anthropologiques de premier ordre. Par exemple, les recherches de Catherine RĂ©my 2009 sur les xĂ©nogreffes, c’est-Ă -dire la transplantation d’organes issus d’animaux chez des humains2 visent Ă  Ă©tudier comment les scientifiques impliquĂ©s dans ce domaine cherchent Ă  normaliser une innovation qui semble remettre en cause les frontiĂšres d’humanitĂ©. Comme on le voit, la question des frontiĂšres d’humanitĂ© n’est pas l’apanage de la gĂ©no-technologie puisqu’elle est aussi au cƓur de l’activitĂ© de transplantation d’organes, exacerbĂ©e par la xĂ©notransplantation. Quels sont les enjeux principaux soulevĂ©s par la rĂ©alisation de xĂ©nogreffes ? Voici une question dont la rĂ©ponse est susceptible d’apporter un Ă©clairage nouveau sur la portĂ©e anthropologique de cette innovation mĂ©dicale, et plus gĂ©nĂ©ralement sur celle des biotechnologies. 3À lire Gilles Bibeau, la mĂ©decine prĂ©dictive, fille de la gĂ©nomique, semble devoir ĂȘtre combattue par l’anthropologie mĂ©dicale, qui sait combien les individus malades ne peuvent ĂȘtre rĂ©duits Ă  l’expression de leur programme gĂ©nĂ©tique et combien les phĂ©nomĂšnes sociaux, politiques, Ă©conomiques, environnementaux, culturels entrent dans la genĂšse de la maladie. Certes, mais lĂ  encore, lorsqu’il se prononce contre la mĂ©decine prĂ©dictive, ne sort-il pas de son rĂŽle ? Est-ce que les anthropologues doivent faire valoir, au titre de leurs orientations et de leurs productions scientifiques, leurs propres positions ? Ne faut-il pas opĂ©rer un distinguo entre les productions scientifiques des anthropologues Ă  travers les questions qu’ils se posent, les outils et les mĂ©thodes qu’ils utilisent pour y rĂ©pondre et les positions qu’ils sont en droit de dĂ©fendre, en tant que citoyens ? Les anthropologues ont-ils vocation Ă  assumer le rĂŽle des Ă©thiciens ? Par exemple, en se prononçant sur la question de savoir s’il est pertinent de rĂ©vĂ©ler Ă  une personne la maladie inscrite dans son gĂ©nome si aucun traitement existant ne peut arrĂȘter sa maladie — une maladie qui n’adviendra peut ĂȘtre pas, prĂ©cise Gilles Bibeau —, agit-on en chercheur en sciences sociales ? La principale question Ă©thique posĂ©e par la mĂ©decine prĂ©dictive, Ă  savoir celle de l’opportunitĂ© de rĂ©vĂ©ler Ă  une personne son statut et ses risques gĂ©nĂ©tiques en l’absence de possibilitĂ© de guĂ©rison, est-elle une question de recherche anthropologique ? 4Si des questions Ă©thiques nouvelles Ă©mergent dans la sociĂ©tĂ© contemporaine, compte tenu des avancĂ©es dans le domaine des technologies mĂ©dicales, la dimension Ă©thique de ces phĂ©nomĂšnes sociaux ne doit pas occulter les fondements Ă©pistĂ©mologiques de l’anthropologie. L’anthropologue doit-il se dĂ©partir, d’emblĂ©e, de la posture wĂ©bĂ©rienne de neutralitĂ© axiologique ? Ne doit-il pas plutĂŽt faire des dĂ©bats Ă©thiques un objet de rĂ©flexion ? Doit-il se prononcer sur la gĂ©no-technologie ou faire l’analyse de ce qui se joue dans cette situation ? Il en va de la scientificitĂ© de ses recherches, comme de l’efficacitĂ© de ses engagements, de sĂ©parer ces deux temps de ses activitĂ©s. C’est d’ailleurs Ă  ce prix que ses analyses sont le plus assurĂ©es de leur rigueur et que leurs prises de position ont quelque espoir d’ĂȘtre entendues Fainzang, 2010. En vĂ©ritĂ©, la question du rĂŽle de l’anthropologie au regard des problĂšmes Ă©thiques et de son articulation avec la question de l’engagement a souvent Ă©tĂ© posĂ©e Ă  l’occasion de divers objets l’excision, l’euthanasie, etc., bien qu’à chaque fois diffĂ©remment. Par consĂ©quent, si, avec la gĂ©no-technologie, l’objet du dĂ©bat a changĂ©, les enjeux, eux, restent identiques. 5S’interrogeant sur la pertinence de nos outils conceptuels face aux nouvelles maladies, Gilles Bibeau plaide pour un recours rĂ©solu Ă  l’approche culturelle, tout en proposant de dĂ©passer le culturalisme. Dans le dĂ©bat qui fait rage de nos jours dans la discipline sur la place des facteurs culturels, et qui a conduit la notion de “culture” Ă  ĂȘtre quelque peu en crise cf. Fainzang, 2005, Gilles Bibeau prend clairement position en faveur de la pĂ©rennitĂ© de l’étude des reprĂ©sentations et les pratiques culturelles — et c’est heureux —, plaidant pour que l’approche biopolitique de la santĂ© ne conduise pas Ă  gommer les lectures culturelles qui ont Ă©tĂ©, jusqu’ici, au cƓur de l’anthropologie mĂ©dicale ». Pour illustrer son point de vue, il prend l’exemple des nouvelles pathologies comme l’obĂ©sitĂ©. Selon lui, l’anthropologie doit montrer, dans le cadre d’une analyse culturelle, que le surpoids et l’obĂ©sitĂ© traduisent les valeurs d’excĂšs qui sont Ă  la base de notre sociĂ©tĂ© d’abondance. 3 Et cela, pas seulement dans nos sociĂ©tĂ©s l’obĂ©sitĂ©, son incidence et ses effets dĂ©lĂ©tĂšres sur la ... 6 Cependant, si la pertinence de l’approche culturelle des phĂ©nomĂšnes sociaux parmi lesquels se trouvent les maladies ne saurait ĂȘtre rĂ©cusĂ©e en anthropologie — elle lui est mĂȘme consubstantielle —, l’analyse qu’il propose de l’obĂ©sitĂ© me semble, en revanche, discutable. Gilles Bibeau Ă©tablit ainsi un lien entre l’obĂ©sitĂ© et le fait que nous sommes passĂ©s Ă  un modĂšle de sociĂ©tĂ© dans lequel l’individu doit constamment affirmer son autonomie, rĂ©clamer son droit Ă  l’auto-rĂ©alisation, se faire reconnaĂźtre comme sujet Ă  travers les signes mĂȘmes de l’accumulation ». Suivant la voie empruntĂ©e par Baudrillard, il rattache la question de l’obĂ©sitĂ© Ă  l’idĂ©ologie de la surconsommation et aux conduites d’excĂšs de nos sociĂ©tĂ©s. Par lĂ  mĂȘme, tout en les prĂ©sentant comme un Ă©cho du dĂ©sordre social plus gĂ©nĂ©ral induit par la valorisation excessive de la consommation les maladies des individus vues comme maladies des sociĂ©tĂ©s, il rabat le problĂšme de l’obĂ©sitĂ© sur les conduites individuelles. Il Ă©voque ainsi les inconduites alimentaires » et les conduites d’excĂšs » des jeunes, formules qui, en fait, dĂ©connectent l’obĂ©sitĂ© du contexte Ă©conomique dans lequel l’industrie agro-alimentaire opĂšre aujourd’hui. Une industrie grĂące Ă  laquelle nombre de jeunes se retrouvent en surpoids par le seul fait de consommer les produits offerts sur le marchĂ©, gorgĂ©s de graisse, de sel et de sucre, accessibles Ă  bas prix pour les usagers mais Ă  forte rentabilitĂ© pour les industriels3. 7En outre, il n’est pas certain que l’obĂ©sitĂ© puisse s’expliquer par la mutation culturelle des sociĂ©tĂ©s occidentales concernant la relation de l’individu Ă  la sociĂ©tĂ©, et notamment par l’injonction Ă  l’autonomie. Et cela, d’autant plus que les classes sociales les plus touchĂ©es par l’obĂ©sitĂ© sont les plus dĂ©favorisĂ©es ce sont en effet les milieux populaires les plus concernĂ©s, milieux dont rien ne permet de penser qu’ils ont, davantage que les autres, intĂ©riorisĂ© et mis en acte une valeur comme celle de l’autonomie. Par ailleurs, l’obĂ©sitĂ© sĂ©vit dans de nombreux pays oĂč la rĂ©alisation de soi comme sujet n’est pas promue. Elle touche des pays oĂč l’autonomie ne fait pas partie des valeurs primordiales. Par consĂ©quent, la construction de l’identitĂ© du jeune », Ă©voquĂ©e par Gilles Bibeau, ne se fait pas partout de la mĂȘme façon, en dĂ©pit de la mondialisation. Par exemple, l’obĂ©sitĂ© des femmes est trĂšs importante en Iran ; l’obĂ©sitĂ© est d’ailleurs un problĂšme essentiellement fĂ©minin chez les jeunes filles plus de 13 pour cent des jeunes filles de TĂ©hĂ©ran sont obĂšses [FAO, 2002]. Pourtant, il ne semble pas que l’injonction Ă  l’autonomie des femmes soit Ă  l’ordre du jour culturel dans ce pays. 8Au titre des nouvelles orientations que doit prendre l’anthropologie mĂ©dicale, Gilles Bibeau invite notre discipline Ă  s’ouvrir, encore plus que par le passĂ©, Ă  l’étude du politique, de l’économique et du social afin de mettre au jour les phĂ©nomĂšnes d’injustice, d’inĂ©galitĂ© et d’exclusion. Cette invitation marque une continuitĂ© avec une tendance qui existe dĂ©jĂ , et depuis longtemps, mais qu’il appelle Ă  poursuivre et Ă  Ă©largir dans le monde actuel, compte tenu de son urgence. En effet, cette urgence est rendue d’autant plus nĂ©cessaire que les inĂ©galitĂ©s sont non seulement toujours prĂ©sentes, mais parfois mĂȘme plus criantes qu’autrefois. En vĂ©ritĂ©, cette posture a Ă©tĂ© revendiquĂ©e par l’anthropologie mĂ©dicale critique dĂšs les annĂ©es 1990, mais aussi, avant elle, par l’anthropologie dynamique de Georges Balandier dont les fondements marxistes la vouaient Ă  Ă©tudier les thĂ©matiques de la domination, de l’exploitation, et de l’injustice sociale, mĂȘme si ce courant thĂ©orique des annĂ©es 1960 ne s’appliquait pas spĂ©cifiquement au champ de la santĂ©. On en retrouve aussi les traces dans l’anthropologie mĂ©dicale italienne des annĂ©es 1950, fort imprĂ©gnĂ©e des catĂ©gories conceptuelles dĂ©veloppĂ©es par Gramsci Seppilli, 1975. Bien qu’aujourd’hui, certains chercheurs suivent un cap rĂ©solument politique en anthropologie et portent prĂ©cisĂ©ment leur attention sur les facteurs politiques et Ă©conomiques impliquĂ©s dans la production des inĂ©galitĂ©s, d’autres Ă©tudient les conditions de vie des populations “dĂ©shĂ©ritĂ©es”, et les phĂ©nomĂšnes de “vulnĂ©rabilitĂ©â€, de “pauvretĂ©â€ ou d’“exclusion”, sans pour autant ĂȘtre oublieux des dimensions symboliques et culturelles des rĂ©alitĂ©s Ă©tudiĂ©es Ferreira, 2004. 9 La complexitĂ© que reprĂ©sente l’étude des inĂ©galitĂ©s dans les sociĂ©tĂ©s occidentales contemporaines » soulignĂ©e par Gilles Bibeau, pour qui les notions traditionnelles des sciences sociales ne parviennent plus Ă  dĂ©finir les groupes sociaux en raison du fait qu’ils se dĂ©multiplient sous des formes de plus en plus complexes en combinant, par exemple, des dimensions Ă©conomiques, sexuelles, gĂ©nĂ©rationnelles, gĂ©ographiques, ethniques », l’amĂšne Ă  affirmer la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper de nouveaux outils conceptuels. À titre d’exemple, il rappelle qu’il faut ne plus se contenter de connaĂźtre les revenus d’une personne pour dĂ©terminer sa position sociale mais y ajouter les donnĂ©es sur son statut familial, son Ăąge, son rĂ©seau d’amis, etc. toutes donnĂ©es qu’il faut croiser pour cerner l’état de la sociĂ©tĂ©, des groupes qui la composent, leur Ă©tat de santĂ© et les Ă©ventuelles inĂ©galitĂ©s. N’est-ce pas lĂ  renouer avec la conviction qu’ont toujours eue les anthropologues de la nĂ©cessitĂ© d’étudier les phĂ©nomĂšnes en contexte et d’envisager les individus avec toutes les donnĂ©es de leur existence symboliques, relationnelles, Ă©conomiques, etc. ? En dĂ©finitive, lĂ  encore, Gilles Bibeau se fait l’ardent dĂ©fenseur des fondamentaux de la discipline. * * * 10Qu’il s’agisse de dĂ©velopper la rĂ©flexion sur le biopolitique, de s’intĂ©resser aux reprĂ©sentations culturelles tout en opĂ©rant un dĂ©passement du culturalisme, ou de donner une place au social et Ă  l’économique, les propositions de Gilles Bibeau rĂ©pondent bien aux impĂ©ratifs de notre discipline, et les questionnements anthropologiques soulevĂ©s par les exemples qu’il prend tĂ©moignent de ce qu’il n’y a pas lieu de rompre avec nos fondamentaux. À cet Ă©gard, il a raison d’appeler l’anthropologie Ă  Ă©tudier la maniĂšre dont les valeurs fondatrices de notre sociĂ©tĂ© s’infiltrent dans toutes les institutions sociales » ; c’est d’ailleurs lĂ  un de ses rĂŽles, et si le contenu des valeurs a changĂ©, la tĂąche de l’anthropologue, qui est de travailler Ă  la comprĂ©hension de leur genĂšse et Ă  l’analyse de leur impact, elle, n’a pas changĂ©. 11Cependant, pour prolonger la rĂ©flexion engagĂ©e par son article, je proposerai quelques remarques complĂ©mentaires concernant la nĂ©cessitĂ© de repenser nos concepts et nos thĂ©ories face aux transformations sociales contemporaines et Ă  l’émergence des nouveaux objets qu’elles impliquent. 4 Si certains objets sont rĂ©solument nouveaux, dans la mesure oĂč ils sont liĂ©s Ă  l’évolution de la s ... 12La question de savoir si les thĂ©ories et les concepts fondamentaux de l’anthropologie de la santĂ© sont toujours adĂ©quats face aux nouveaux objets auxquels elle est confrontĂ©e est bien sĂ»r une question pertinente qui doit d’ailleurs ĂȘtre posĂ©e Ă  divers moments de la vie d’une discipline. On pourrait se demander, dans un premier temps, pourquoi poser cette question ? Pourquoi ne pourrait-on pas utiliser les mĂȘmes outils et les mĂȘmes concepts ? La question se posait dĂ©jĂ  au milieu des annĂ©es 1980, bien que dans un contexte diffĂ©rent, lors du “rapatriement” de l’anthropologie de la maladie vers les sociĂ©tĂ©s occidentales et donc vers de nouveaux terrains et de nouveaux objets, que certains chercheurs ne concevaient pas en-dehors de l’étude du secteur traditionnel en France. Pour ma part, j’avais dĂ©fendu l’idĂ©e que la confrontation avec de nouvelles rĂ©alitĂ©s sociales induite par la pratique de l’anthropologie en milieu occidental moderne urbain ne devait pas mettre en question la pertinence de nos fondamentaux Fainzang, 1989, mĂȘme si nos outils et nos mĂ©thodes Ă©taient amenĂ©s Ă  devoir ĂȘtre adaptĂ©s. La question s’est reposĂ©e, de façon rĂ©guliĂšre, dans notre discipline. On en trouve l’expression par exemple chez Christian Ghasarian 2002, pour qui l’élargissement des recherches aux objets proches permet Ă  l’anthropologie de se renouveler et de conserver sa pertinence dans le monde contemporain, et qui a proposĂ© une rĂ©flexion sur les notions et conceptions prĂ©sentes dans les dĂ©bats actuels de l’anthropologie gĂ©nĂ©rale. Mais la mĂ©dicalisation croissante de notre sociĂ©tĂ© et les transformations qui affectent le corps et la mĂ©decine aujourd’hui rendent ce questionnement plus crucial encore pour l’anthropologie mĂ©dicale. Loin de renouer avec l’idĂ©e que se confronter Ă  de nouveaux objets impliquerait de devoir changer de paradigme et d’outils comme s’ils devenaient caducs du seul fait de leur contact avec une nouvelle rĂ©alitĂ© sociale, reposer la question aujourd’hui, c’est prendre acte de la nĂ©cessitĂ©, non pas d’un abandon, mais d’un nĂ©cessaire enrichissement de ces outils4. 5 Une facilitĂ© Ă  laquelle Ă©chappe le travail de Fantauzzi 2007 qui a enquĂȘtĂ© sur le don du sang ch ... 13Cet enrichissement s’impose non pas seulement parce que la rĂ©alitĂ© change et que l’on est confrontĂ© Ă  de nouveaux objets, mais parce que l’on est Ă©galement confrontĂ© Ă  des phĂ©nomĂšnes anciens prenant un sens diffĂ©rent dans un contexte nouveau. Dans ces conditions, l’application de modĂšles thĂ©oriques ou de concepts anciens, parfois pertinente, est parfois aussi insuffisante. S’agissant des modĂšles thĂ©oriques, on prendra l’exemple de la thĂ©orie du don, invoquĂ©e Ă  l’envi dĂšs lors qu’il s’agit d’étudier un phĂ©nomĂšne impliquant de donner ou de transmettre un objet, un bien, une substance ou une partie du corps. Cette thĂ©orie semble ĂȘtre dĂ©sormais un schĂ©ma d’analyse obligĂ© dans toute recherche oĂč il y a transmission, don d’organe ou mise Ă  disposition de son corps. Or, les anthropologues qui vont s’atteler Ă  la question des mĂšres porteuses par exemple devront-ils, eux aussi, recourir Ă  une analyse en termes de don/contre-don ? Une situation nouvelle dans notre sociĂ©tĂ©, et donc un objet nouveau comme la location d’utĂ©rus doit peut-ĂȘtre faire aussi appel Ă  d’autres modĂšles et d’autres pistes de rĂ©flexion, et les anthropologues ne doivent pas cĂ©der Ă  la constante et sans doute sĂ©curisante rĂ©itĂ©ration des schĂ©mas analytiques classiques5. Il est donc nĂ©cessaire de dĂ©passer aussi certains modĂšles thĂ©oriques, non pas pour les rĂ©cuser mais pour ne pas rĂ©pĂ©ter Ă  l’infini des schĂ©mas analytiques qui risquent de limiter la comprĂ©hension de nouveaux objets. 14La mĂȘme question se pose avec les concepts. Il y a lieu par exemple de s’interroger sur la pertinence du concept de sickness face Ă  un phĂ©nomĂšne comme celui de l’ invention des maladies » cf. Blech, 2005, dĂ©signant le processus suivant lequel, dans un vaste mouvement de dĂ©ploiement Ă©conomique, l’industrie pharmaceutique façonne des catĂ©gories nosologiques en vue de crĂ©er de nouveaux besoins et d’augmenter les chances de vendre sa production. L’apparition — ou la fabrication — de nouvelles maladies ne doit pas Ă©chapper au regard des anthropologues, car elle repose sur des mĂ©canismes Ă  la fois Ă©conomiques et symboliques ; elle est un objet hautement anthropologique dans la mesure oĂč elle s’articule Ă  l’identification de ce qui est valorisĂ© ou stigmatisĂ©, Ă  un moment donnĂ©, dans une sociĂ©tĂ©. Cependant, face Ă  ce phĂ©nomĂšne, se rĂ©vĂšlent les limites d’un concept comme celui de sickness que l’anthropologie utilise classiquement pour faire rĂ©fĂ©rence Ă  la maniĂšre dont la maladie est dĂ©finie par les sociĂ©tĂ©s ou les groupes culturels qu’elle Ă©tudie. Le concept de sickness porte le sceau de la socialisation et reflĂšte la maniĂšre dont un groupe ou une sociĂ©tĂ© pense la maladie Young, 1976. DĂšs lors, ce concept est-il vraiment adĂ©quat pour rendre compte d’une catĂ©gorie nosologique qui ne reflĂšte pas la maniĂšre dont une sociĂ©tĂ© pense la maladie et donc qui n'est pas le rĂ©sultat de la pensĂ©e collective d'une sociĂ©tĂ©, mais qui est une construction Ă©laborĂ©e par un groupe industriel, relevant en l’occurrence de l’industrie pharmaceutique ? La question est alors peut-on parler de maladie comme sickness face Ă  une catĂ©gorie de pensĂ©e créée de toutes piĂšces par un groupe d’intĂ©rĂȘt ? 15La nĂ©cessitĂ© d’enrichir ou de renouveler les modĂšles thĂ©oriques et analytiques Ă©prouvĂ©s ne se fonde pas dans la volontĂ© de les remettre en question, mais dans celle de faire Ă©voluer notre comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes sociaux. Pour prendre une mĂ©taphore du bĂątiment puisque nous sommes dans l’éternelle construction et reconstruction de l’anthropologie mĂ©dicale, il ne faut pas renoncer Ă  nos thĂ©ories et nos concepts fondamentaux pour ne pas saper les fondements de notre discipline et ne pas faire s’écrouler l’édifice ; mais il faut accepter, pour l’amĂ©liorer, d’utiliser aussi de nouveaux matĂ©riaux.
Quesont-ils devenus? Ils ont (beaucoup) grandi ! Que sont-ils devenus? Ils ont (beaucoup) grandi ! le 11/06/2009 à 00:00 par La rédaction
News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 1,6 1508 notes dont 257 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Yvan se sent persĂ©cutĂ© par un antisĂ©mitisme grandissant et il a l’habitude de s’entendre dire qu’il exagĂšre, qu’il est paranoĂŻaque. Lors de sĂ©ances chez son psy, Yvan parle donc de ce qui le concerne son identitĂ©, ĂȘtre français et juif aujourd’hui. Mais ces rendez-vous sont aussi et surtout une sorte de fil rouge reliant entre elles plusieurs histoires courtes qui tentent de dĂ©monter, sur le mode tragi-comique, les clichĂ©s antisĂ©mites les plus tenaces Regarder ce film En SVOD / Streaming par abonnement NetflixAbonnement Voir toutes les offres de streaming Ils sont partout DVD Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 203 Interviews, making-of et extraits DerniĂšres news 8 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critiques Presse CNews Gala Le DauphinĂ© LibĂ©rĂ© Marianne Studio CinĂ© Live LibĂ©ration Franceinfo Culture Le Journal du Dimanche Le Monde Les Fiches du CinĂ©ma Les Inrockuptibles Metro Paris Match Positif TĂ©lĂ© 7 Jours Voici Cahiers du CinĂ©ma L'Express L'Obs Le Parisien TĂ©lĂ©rama VSD Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 23 articles de presse Critiques Spectateurs "Ils sont partout", film de Yvan Attal, part d'une idĂ©e pertinente et originale, pour arriver Ă  un rĂ©sultat qui est surprenant, mais pour autant plutĂŽt bancal et scabreux aux entournures ! Assez culottĂ© dans son propos, ce film montĂ© sous forme de saynĂštes qui s'entrecroisent rĂ©ussit Ă  la fois Ă  interpeller, Ă  amuser, Ă  dĂ©ranger et Ă  agacer... L'autodĂ©rision ne fonctionne en effet pas toujours comme il aurait fallu, le film se ... Lire plus Un film que j'aurais aimĂ© avoir aimĂ©. Sur un thĂšme pas trĂšs original et un sujet aussi sensible, on aurait pu espĂ©rer un traitement subtil et une intelligence du propos un peu plus appuyĂ©e. L'humour reste Ă  ras de terre au secours Woody ! et les caricatures d'antisĂ©mites les leaders d'extrĂȘme-droite sont des guignols dĂ©testables restent au niveau zĂ©ro de la critique ou mĂȘme de l'humour. Que dire du voyage temporel Ă  l'Ă©poque de ... Lire plus Sujet de la dissertation l'antisĂ©mitisme en France, aujourd'hui. Servez-vous des clichĂ©s largement vĂ©hiculĂ©s dans l'opinion et combattez-les avec humour, si possible. La tĂąche ne semblait pas insurmontable pour un Yvan Attal des grands jours, non ? Seulement voilĂ , l'acteur-scĂ©nariste-rĂ©alisateur Ă©tait manifestement en forme moyenne pendant l'Ă©criture et pas trĂšs inspirĂ© non plus pendant le tournage. L'idĂ©e de scinder son film en ... Lire plus Au dĂ©but le duo ValĂ©rie Bonneton, BenoĂźt Poelvoorde fonctionne bien et franchement le "sketch" est pas mal... Charlotte Gainsbourg et Danny Bonn, pas mal aussi mais aprĂšs avec le sketch" de Gille Lellouche en JĂ©sus, les manifestations des roux, puis des blonds et enfin l'Ă©pisode Alzheimer, le film devient ennuyeux et tourne au ridicule et mĂȘme au mauvais goĂ»t... On s'ennuie au bout de 15 minutes!!!! 257 Critiques Spectateurs Photos 27 Photos Secrets de tournage Rire de l'antisĂ©mitisme Yvan Attal a eu envie de faire ce film dont le sujet est "l'antisĂ©mitisme, pas les juifs", selon son rĂ©alisateur, aprĂšs les attentats meurtriers commis par Mohamed Merah Ă  Toulouse en 2012. Cela lui trottait tout de mĂȘme dans la tĂȘte depuis un long moment, bien avant l'affaire Ilan Halimi de 2006 "On ne choisit pas son sujet c’est lui qui vous choisit. Il s’est imposĂ© Ă  moi malheureusement quelques annĂ©es plus tard. Avec MĂ©rah et Halimi... Lire plus Un thĂšme tristement d'actualitĂ© C'est le producteur Thomas Langmann qui a proposĂ© Ă  Yvan Attal de faire un film avec lui ; ce dernier a alors sautĂ© sur l'occasion pour lui parler de Ils sont partout, un film "un peu particulier" selon le cinĂ©aste. Le sujet n'a pas fait peur Ă  Langmann, donnant carte blanche au metteur en scĂšne. Attal s'est ensuite attelĂ© Ă  Ă©crire le scĂ©nario avec Emilie FrĂšche, dĂ©jĂ  responsable du scĂ©nario de 24 jours d'Alexandre Arcady, le film Lire plus Un film Ă  sketches ? Ils sont partout est ce qu'on appelle un film Ă  sketches. L'intrigue est reliĂ©e par un fil rouge, celui du personnage d'Yvan confiant ses angoisses Ă  son psy, notamment son obsession, celle de se sentir persĂ©cutĂ© en tant que juif "Les sketches sont lĂ  pour dĂ©monter de façon comique ces clichĂ©s antisĂ©mites mais je cherchais aussi un moyen de replacer le film dans un contexte social justement, plus rĂ©aliste de la France d’aujourd’hui et de racont Lire plus 6 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ© France Distributeur Wild Bunch Distribution AnnĂ©e de production 2016 Date de sortie DVD 30/11/2016 Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD 01/10/2019 Type de film Film Ă  sketches Secrets de tournage 6 anecdotes Box Office France 168 286 entrĂ©es Budget - Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa 141756 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
Toutefois ces chiffres sont Ă  modĂ©rer avec la vente directe, dont les donnĂ©es sont peu accessibles. Les membres de la filiĂšre bio cherchent Ă  expliquer les raisons de cette tension autour du marchĂ© et ils sont tous d’accord pour que les conversions se poursuivent, mais avec prudence, pour ne pas dĂ©stabiliser le marchĂ©. La
La vaccination contre la covid-19 soulĂšve plusieurs questions pour les personnes atteintes de VIH, de dĂ©ficit immunitaire ou celles prenant un mĂ©dicament immunosupresseur. Les vaccins seront-ils efficaces et bien tolĂ©rĂ©s pour elles ? RĂ©digĂ© le 22/12/2020, mis Ă  jour le 22/12/2020 CrĂ©dits Photo © Shutterstock / BaLL LunLa "Il n'y aura pas de contre-indication a priori dans ce cadre, prĂ©cise le Pr Lelievre, immunologue et spĂ©cialiste des vaccins. Mais il n’y a pas de donnĂ©es spĂ©cifiques pour le moment, comme les personnes immunodĂ©primĂ©es n'ont pas Ă©tĂ© inclues dans les essais de phase 3." Il faudra donc attendre les phases 4 pour en savoir plus sur l'efficacitĂ© et la sĂ©curitĂ© des vaccins dans les populations concernĂ©es par une immunosuppression, qu'elle soit due Ă  une maladie ou un traitement. Les vaccins vivants attĂ©nuĂ©s contre-indiquĂ©s Selon les recommandations actuelles sur la vaccination, seuls les vaccins dits vivants attĂ©nuĂ©s sont contre-indiquĂ©s chez ces personnes. Mais les autres vaccins, qualifiĂ©s d'inertes, sont rĂ©alisables et la majoritĂ© des vaccins anti-covid-19 pourront donc ĂȘtre pratiquĂ©s. "Pour la Covid-19, une seule sociĂ©tĂ© a dĂ©veloppĂ© un vaccin vivant attĂ©nuĂ©, dĂ©taille le Pr LeliĂšvre. Les autres vaccins sont possibles. Mais les personnes avec une immunodĂ©pression vont vraisemblablement moins rĂ©pondre au vaccin comme ils sont immunodĂ©primĂ©s. Et en cas de maladies auto-immune et inflammatoires telles que la sclĂ©rose en plaques ou la polyarthrite rhumatoĂŻde, la question porte davantage sur la tolĂ©rance puisque l'on n'a pas de donnĂ©es Ă  l'heure actuelle. Des cohortes se mettent en place pour Ă©tudier la tolĂ©rance chez les populations spĂ©cifiques." Dans de nombreux cas, les bĂ©nĂ©fices de la vaccination l'emporteront vraisemblablement devant la gravitĂ© potentielle de l'infection par le coronavirus. Mais le spĂ©cialiste estime que dans certaines pathologie comme le lupus, il y pourrait y avoir un risque d'exacerbation, via la voie de l'interfĂ©ron qu'active la covid-19 "Mais ce n'est pas le cas de toutes les pathologies auto-immunes, prĂ©cise-t-il. Les gens avec un VIH stabilisĂ© ne posent pas de problĂšme particulier". Des patients non prioritaires Certaines sociĂ©tĂ©s savantes viennent actualiser leurs recommandations, Ă  l'instar de la sociĂ©tĂ© francophone de la sclĂ©rose en plaques "A ce stade, les donnĂ©es concernant la sclĂ©rose en plaques et les situations d’immunodĂ©pression maladies inflammatoire et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur, infection VIH ne permettent pas de conclure Ă  un risque accru de formes graves du Covid-19 NDLR. Ceci explique que les personnes avec une SEP ou une immunodĂ©pression ne soient pas dans les cibles prioritaires de la campagne de vaccination." Seules exceptions si elles prĂ©sentent un handicap sĂ©vĂšre ou un facteur de risque identifiĂ© de forme grave, comme un Ăąge de plus de 65 ans, une obĂ©sitĂ©, etc. Le 27/11/20, la Haute AutoritĂ© de SantĂ© a Ă©mis ses recommandations sur la campagne de vaccination, en prĂ©cisant les personnes prioritaires dont font partie les transplantĂ©s, sous immunosupresseur. Elle estime que le sur-risque associĂ© aux maladies inflammatoires et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur, Ă©tait significatif mais plus faible, et nĂ©cessite d'autres Ă©tudes pour statuer. Les patients ne faisant pas partie des personnes prioritaires suivront donc les recommandations destinĂ©es Ă  la population gĂ©nĂ©rale, aprĂšs avis de leur spĂ©cialiste. Leurs proches en se vaccinant aussi, les protĂ©geraient encore plus. Pour ne manquer aucune info santĂ©, abonnez-vous Ă  notre newsletter !
VotreproblĂ©matique doit ĂȘtre interdisciplinaire : c’est la seule contrainte imposĂ©e par l’épreuve des TPE. Cela veut dire que votre problĂ©matique et la rĂ©flexion qui s’en dĂ©gagent doivent croiser deux disciplines (maths/physique, SES-Histoire, etc.) Votre problĂ©matique doit poser un dĂ©bat, vous amener Ă  rĂ©flĂ©chir sur un sujet
Dans le cadre des travaux prĂ©paratoires rĂ©alisĂ©s en vue de crĂ©er une exposition questionnant notamment la socialisation diffĂ©renciĂ©e Ă  la pratique sportive, Charlotte Simon, alors en stage de fin d’études Ă  EgaliGone, a rassemblĂ© en 2016 des savoirs existants et Ă©laborĂ© trois synthĂšses thĂ©matiques, dont celle-ci, Ă©voquant l’histoire, le sexe et les violences dans le sport. I – Les constats Une pratique sportive fortement polarisĂ©e 
 Le sport est Ă©minemment constitutif de l’identitĂ© des jeunes, filles et garçons. À l’ñge oĂč se mĂȘlent ledĂ©veloppement et la dĂ©couverte de leur corps, il apparaĂźt donc au centre des prĂ©occupations des enfants, puis des Force est de constater que les activitĂ©s physiques et sportives sont extrĂȘmement polarisĂ©es, c’est-Ă -dire qu’on distingue celles supposĂ©ment adaptĂ©es aux femmes et aux filles et celles vraisemblablement destinĂ©es aux garçons et aux hommes. NĂ©anmoins, un sport considĂ©rĂ© comme fĂ©minin dans un pays peut ĂȘtre vu comme masculin dans un autre. En NorvĂšge par exemple, le handball est principalement pratiquĂ© par les femmes alors qu’en Allemagne, ce sont davantage des hommes y jouent. Ainsi, des pratiques, sportives en l’occurrence, sont rattachĂ©es au genre sans que cela ne semble se discuter. Parmi les de moins de 18 ans, le rugby compte 3% de filles et 97% de garçons la gymnastique est constituĂ©e de 22% de garçons et de 78% de filles le football comprend96% de garçons et 4% de filles la danse reprĂ©sente 7% de garçons et 93% de filles le judo est composĂ© de 25% de filles et de 75% de garçons MinistĂšre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, 2013. 
 triplement orientĂ©e 
 La pratique sportive des filles et des garçons se trouve Ă©galement orientĂ©e, d’abord par la famille qui agit comme une opĂ©ratrice hiĂ©rarchique de genre ». On parle alors de socialisation primaire[1],c’est-Ă -dire l’intĂ©riorisation de normes, de goĂ»ts, de dĂ©goĂ»ts, de schĂšmes de perception et l’incorporation de dispositions qui influencent ensuite les actions des enfants. Dans son Ă©tude, Robin Audrey distingue trois types de socialisation familiale concernant les footballeuses de citĂ© » 2007 mais ce schĂ©ma est transposable aux garçons Quand l’enfant est Ă©levĂ© uniquement avec des frĂšres S’il s’agit d’une fille, elle connaĂźt une socialisation Ă  dominante masculine de sorte qu’elle est naturellement intĂ©grĂ©e Ă  des jeux de garçons », probablement en tant qu’unique participante fĂ©minine. A contrario, s’il est question d’un garçon, ce dernier connaĂźt une socialisation masculine pouvant prendre des tons fĂ©minins, en fonction de ses relations avec les femmes de son entourage dont, spĂ©cifiquement, sa mĂšre mais Ă©galement ses tantes, ses cousines, etc. Quand l’enfant a seulement des soeurs Pour une fille, cela peut donner lieu Ă  une socialisation Ă©minemment masculine ou bien davantage masculine qui dĂ©bouche alors Ă©ventuellement sur une relation Ă©lective avec le pĂšre puisqu’elle prend, en quelque sorte, la place du garçon manquant ». Au contraire, un garçon pourra dĂ©velopper une socialisation Ă  dominante fĂ©minine car il sera intĂ©grĂ© Ă  un groupe de filles qui auront sĂ»rement tendance Ă  l’inclure dans leurs activitĂ©s, notamment physiques. Quand il s’agit d’une famille de L’enfant, qu’elle ait des frĂšres et/ou des soeurs, incorpore un habitus sportif[2]. Il a en effet Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que des parents ayant une activitĂ© sportive ont une propension Ă  encourager leur enfant Ă  faire de mĂȘme, quel que soit son sexe. On parle alors de socialisation familiale sportive». Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, des critĂšres relatifs aux parents sont aussi prĂ©pondĂ©rants le temps libre restant, en dehors du travail notamment, est une donnĂ©e importante dans l’orientation des jeunes vers des activitĂ©s physiques et sportives. De ce dernier dĂ©pend en effet le suivi parental accordĂ© Ă  l’enfant qui peut aller de l’indiffĂ©rence Ă  une pratique conjointe en passant par l’obligation faite annuellement de s’inscrire Ă  un club. Le niveau de diplĂŽme parental a Ă©galement son importance comme le remarque, dans son Ă©tude sur les loisirs des 6-14 ans 2004, Sylvie Octobre. Ainsi, la pĂ©rennitĂ© de la pratique sportive s’appuie sur la conception de la place du sport dans l’éducation parentale, cette derniĂšre Ă©tant liĂ©e Ă  une frĂ©quentation scolaire longue des parents. Le choix de l’habillement par les parents est primordial puisqu’on ne joue pas de la mĂȘme maniĂšre en chaussures vernies et jupe qu’en pantalon souple et baskets. 
 il faut que les enfants aient une tenue adaptĂ©e et aucune autre » Requille, 2013. In fine, Octobre parle de modĂšles parentaux sexuĂ©s » 2004 qui, en tant qu’ auxiliaires d’éducation », participent essentiellement Ă  la transmission descendante d’un attrait et d’un goĂ»t, voire d’une passion, aux enfants pour les pratiques physiques et sportives. 37% des femmes et 33% des hommes affirment qu’ils seraient que leur fille demande Ă  ĂȘtre inscrite dans un club de foot EnquĂȘte Mediaprism – Laboratoire de l’égalitĂ©, septembre 2011. L’école a Ă©galement une influence indĂ©niable sur l’orientation prise dans les pratiques physiques et sportives par les filles et les garçons. Depuis le 19Ăšme siĂšcle, il y a une volontĂ© constante d’offrir aux Ă©lĂšves la possibilitĂ© de rĂ©aliser ces activitĂ©s sur le temps scolaire En 1880, la loi Georges» rend la gymnastique obligatoire dans tous les Ă©tablissements primaires et secondaires de garçons; Le8 mars 1882, une autre loi vient inscrire la gymnastique parmi les matiĂšres au programme, en tant qu’enseignement primaire obligatoire pour les deux sexes ; AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, l’Education Physique» EP s’inscrit dans la continuitĂ© d’un projet d’hygiĂšne sociale de sorte qu’elle est vue comme nĂ©cessaire et devant s’adresser aux deux sexes. Des instructions officielles » du 1er juin 1941 Ă©voquent une Education GĂ©nĂ©rale Sportive » EGS qui concerne filles et garçons, de cinq Ă  sept heures par semaine. DĂ©finie comme une discipline exerçant une action normative Ă  l’égard du corps dont les valeurs dĂ©pendent du contexte culturel, idĂ©ologique et politique» Le Pogam, 1995, l’Education Physique et Sportive »EPS a par la suite Ă©tĂ© instituĂ©e dans une relation proche, voire ambivalente, avec le sport en tant tel. L’école a longtemps Ă©tĂ©, et reste, un lieu d’apprentissage sportif, mais elle est aussi un espace privilĂ©giĂ© au sein duquel s’élaborent et s’imposent des rapports de genre. Actuellement, on parle d’ActivitĂ©s Physiques et Sportives »APS ou ActivitĂ©s Physiques Sportives et Artistiques » APSA. MalgrĂ© des pratiques tournĂ©es Ă©galement vers les arts, on constate une prĂ©dominance des activitĂ©s orientĂ©es vers la compĂ©tition et/ou la performance de sorte qu’il est possible de s’interroger sur l’objectif de celles-ci Ă  savoir, en principe, rĂ©pondre Ă  l’accĂšs de les jeunes Ă  un socle commun d’expĂ©riences, de significations culturelles et de savoirs » Davisse, 1998. In fine, il est lĂ©gitime de se demander si la pratique sportive scolaire et, dans une perspective gĂ©nĂ©rale, l’école tendent Ă  combattre, ou bien Ă  reproduire, les inĂ©galitĂ©s de sexe. Entre 12 et 17 ans, les filles sont plus nombreusesque les garçons Ă  n’avoir jamais fait de sport en dehors des cours obligatoires d’EP Ă  l’école. EurobaromĂštre, 2010. Les pairs ont, eux aussi, une influence relativement aux choix liĂ©s aux activitĂ©s physiques et sportives des filles et des garçons. Dans une Ă©tude sur une commune Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Bordeaux, Marie-Christine Barthaburu et Yves Raibaud 2011 vont jusqu’à les qualifier de vĂ©ritable police du genre ». Pour illustrer leurs propos, ces rapportent monsieur et madame D viennent inscrire leur fille Ă  l’école de musique et de danse ; le directeur s’étonne qu’ils ne rĂ©inscrivent pas leur fils Baptiste, 8 ans, clarinettiste, cette annĂ©e. Les parents expliquent que leur fils a eu des problĂšmes l’an passĂ© Ă  l’école, il Ă©tait harcelĂ© par un groupe de garçons. Son mari et elle en ont discutĂ© et ont dĂ©cidĂ© d’inscrire Baptiste Ă  un cours de karatĂ© deux fois par semaine pour qu’il apprenne Ă  se dĂ©fendre ». Il n’a donc plus le temps de faire de la musique ». On parle alors, pour les pairs tout comme pour l’école, de la socialisation secondaire au cours de laquelle l’enfant prend en main les rĂŽles et attitudes des autres significatifs, c’est-Ă -dire qu’il les intĂ©riorise et les fait siens. Ainsi agissent de concert une socialisation silencieuse, passive » qui procĂšde par imitation et une socialisation plus active, qui fonctionne par incitation. La premiĂšre est involontaire, inconsciente mĂȘme, la seconde est volontaire et consciente. » Penin, 2012. En guise de conclusion, il semble Ă©galement pertinent de reprendre les propos de Pierre Bourdieu1998 ce travail de socialisation, effectuĂ© dĂšs l’enfance, continuĂ© et renforcĂ© par le milieu sportif, impose des limites qui toutes concernent le corps. Il fabrique ainsi des goĂ»ts, des choix, des talents, des comportements, diffĂ©rents pour chaque sexe ». 
 et contrainte. La pratique physique et sportive des jeunes rencontre Ă©galement diverses contraintes. DĂšs lors, il est possible de parler d’assignations de genre Ă  l’encontre des filles et des garçons. Elles se dĂ©clinent sous trois formes distinctes, Ă©galement dĂ©veloppĂ©es par Robin dans son livre sur les footballeuses de citĂ© » 2007 Des assignations de genre territoriales les filles sont exclues de certains espaces, accaparĂ©s essentiellement par les garçons et, a contrario, les garçons qui n’occupent pas ces mĂȘmes espaces peuvent ĂȘtre stigmatisĂ©s pour ce choix ». Des assignations de genre d’ordre religieux en effet, il peut notamment ĂȘtre perçu comme une transgression de la part des filles d’aller sur un terrain, au sens concret et symbolique du terme, qui donne lieu Ă  une certaine visibilitĂ© de leurs corps. Des assignations de genre relationnelles c’est-Ă -dire que, au sein des citĂ©s par exemple, filles et garçons ne sont pas se mĂ©langer, que ce soit pour une pratique sportive ou une autre raison. Robin Audrey parle alors de sĂ©grĂ©gation sexuĂ©e» 2007. En termes matĂ©riels, l’accĂšs au sport peut s’avĂ©rer difficile pour qu’il s’agisse des infrastructures mises Ă  disposition et de la localisation de l’habitat associĂ©e Ă  la desserte en transports publics entre le logement et le lieu de la pratique sportive. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, la question financiĂšre peut aussi ĂȘtre problĂ©matique. In fine, il s’agit lĂ  de dĂ©terminisme sociaux qui font obstacle Ă  une Ă©ventuelle activitĂ© physique pour filles et garçons. Enfants, parents et socialisation. DĂ©veloppĂ©e par Susan L. Greendorfer 1977, la thĂ©orie dite de la socialisation avance l’hypothĂšse selon laquelle l’influence des mĂšres dans la socialisation de leurs filles explique la faible participation de ces derniĂšres aux activitĂ©s physiques et sportives. A contrario, Barrie Thorne 1993 considĂšre que les enfants, filles comme garçons, participent activement Ă  leur socialisation. En effet, elle ne les voit pas seulement comme des ĂȘtres mallĂ©ables et passifs. Ils peuvent aussi, d’aprĂšs elle, ĂȘtre des Ă  part entiĂšre de leur socialisation en crĂ©ant, ensemble, voire en transformant des structurations de genre. Les Ă©tudes de cette auteure ont Ă©galement fait Ă©merger trois concepts venant illustrer son argumentation le borderwork» se dĂ©finit comme le travail » de frontiĂšres de genre, c’est-Ă -dire la crĂ©ation, la neutralisation ou, encore, l’effacement de celles-ci ; le continuum crossing » s’exprime en tant que processus symbolique de traversĂ©e de ces frontiĂšres de genre ; la notion de gĂ©ographie du genre» est notamment illustrĂ©e par l’organisation des plans de table entre filles et garçons dans la salle de cantine. Ils se mĂ©langent rarement spontanĂ©ment et, quand ils le font, il s’agit de cas particuliers comme des relations entre frĂšres et soeurs par exemple. Si elle prĂ©cise que le concept de frontiĂšre » n’est pas envisagĂ© comme naturel entre les filles et les garçons mais plutĂŽt en tant que rĂ©sultat d’un processus de production, elle ajoute Ă©galement que filles et garçons redĂ©finissent constamment ces frontiĂšres au cours de la vie quotidienne. Socialisation et prise de risques DĂ©veloppĂ©s notamment par Nicolas Penin 2012, des travaux sur les questions relatives Ă  la sexuation des socialisations mettent en avant que filles et garçons ne reçoivent pas les mĂȘmes principes relativement Ă  la prise de risques. En effet, les garçons seraient plus souvent incitĂ©s que les filles Ă  prendre des risques. Pour Ă©tayer son propos, Penin cite une Ă©tude de Louise Forest 1992 basĂ©e sur des manuels et des livres pour les enfants Les manuels scolaires et la littĂ©rature enfantine proposent aux jeunes des modĂšles qui influencent leurs comportements, leurs attitudes, leur vision du monde. 
 Les attitudes et les Ă©motions sont sexualisĂ©es aux personnages fĂ©minins surtout les sentiments positifs » amour, sympathie, admiration, etc. et les attitudes dĂ©notant la faiblesse de caractĂšre peur, dĂ©pendance, dĂ©sarroi, etc., aux personnages masculins surtout les attitudes dĂ©notant la maturitĂ© ou la force de caractĂšre courage, leadership, sens des responsabilitĂ©s, autonomie, etc. ». Si les modĂšles imaginaires associant la prise de risques Ă  une certaine forme d’hĂ©roĂŻsme se retrouvent frĂ©quemment dans les rĂ©cits des hommes, ils sont quasiment absents de ceux des femmes. Souvent tirĂ©s de la tĂ©lĂ©vision ou de la littĂ©rature, ces hĂ©ros tĂ©mĂ©raires » jalonnent les histoires pour les garçons, rarement celles pour les filles. Un dĂ©sĂ©quilibre dans les subventions octroyĂ©es par les politiques publiques Selon un responsable du secteur jeunesse Ce sont surtout des garçons qui veulent faire du sport, donc il y a plus d’associations masculines, alors automatiquement, les subventions sont plus importantes. » avril 2011 » Bacou, 2014. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Edith MaruĂ©jouls dans trois communes de Gironde 2011 pointe plusieurs Ă©lĂ©ments allant dans ce sens En ce qui concerne les pratiques sportives, les effectifs sont composĂ©s en moyenne de 30% de filles et de 70% de garçons sur les communes Ă©tudiĂ©es ; Parmi les pratiques sportives proposĂ©es par les municipalitĂ©s, celles dites fĂ©minines Ȏquitation, gym, etc accueillent des garçons, contrairement Ă  celle dites masculines » football, boxe, rugby, etc qui ne sont presque pas frĂ©quentĂ©es par les filles ; Les garçons investissent massivement les espaces publics sportifs comme, notamment, les skate parks, terrains en accĂšs libre, gymnases ouverts, etc., alors que l’on n’y retrouve quasiment aucune pratiquante, les filles Ă©tant gĂ©nĂ©ralement prĂ©sentes sur les lieux en tant que spectatrices. La visibilitĂ© des garçons dans ces lieux publics de pratique sportive entraine un confinement symbolique des filles dans la sphĂšre privĂ©e qui marque les prĂ©misses de l’invisibilitĂ© durable des femmes dans l’espace public. In fine, l’offre de loisirs subventionnĂ©e bĂ©nĂ©ficie deux fois plus aux garçons qu’aux filles. Cet Ă©cart se trouve justifiĂ© par un argument rĂ©current que l’on retrouve dans le verbatim qui prĂ©cĂšde ce paragraphe le fait que les garçons pratiquent davantage de sport que les filles. Une mixitĂ© insuffisamment pensĂ©e En 1975, la loi Haby », du nom du ministre de l’Education nationale RenĂ© Haby, gĂ©nĂ©ralise la mixitĂ©[3]au sein du systĂšme scolaire. Elle est notamment abordĂ©e comme un processus dĂ©signant la mise en coexistence des deux sexes dans un mĂȘme espace social » Fortino, 2002. Mettre en ensemble ou sĂ©parer les filles et les garçons ou les femmes et les hommes n’est jamais un choix neutre, dans la mesure oĂč ce sont les valeurs, les normes sociales, la morale ou encore l’idĂ©ologie qui dĂ©terminent ce choixibid.. Dans notre sociĂ©tĂ©, c’est parce que la mixitĂ© repose sur une conception diffĂ©renciĂ©e des sexes qu’elle apparaĂźt comme un moyen insuffisant pour atteindre l’égalitĂ© des sexes » Bacou et Raibaud, 2011. Ainsi, dont Jean-Louis Auduc 2009, considĂšrent que l’instauration de la mixitĂ© a Ă©tĂ© essentiellement motivĂ©e par des arguments Ă©conomiques et dĂ©mographiques en prĂ©sumant que les rapports entre les filles et les garçons allaient s’harmoniser d’eux-mĂȘmes. DĂšs lors, cette mixitĂ© lĂ©gale et formelle peut ĂȘtre vue comme incomplĂšte surtout qu’il s’agit souvent d’une simple co-existence des filles et des garçons, voire d’un vĂ©ritable dĂ©mixage » des Ă©lĂšves dans les pratiques sportives scolaires. On parle alors d’arrangement des sexes » pour reprendre l’expression du sociologue Erving Goffman. Les vestiaires s’avĂšrent ĂȘtre le lieu emblĂ©matique de l’introuvable mixitĂ© ». En effet, comme le rapporte Josette Costes 2014, les garçons ont tendance Ă  importuner » les filles lorsqu’elles se changent. Dans son Ă©tude menĂ©e au sein d’un club de football, la solution proposĂ©e par le fut que les filles s’enferment dans les vestiaires. Il n’y a donc pas de remise en cause du comportement des garçons mais une injonction faite aux filles de se protĂ©ger ». Ainsi, la mixitĂ© rĂ©elle des pratiques » ne pourra ĂȘtre atteinte qu’en passant par une conception de la mixitĂ© active », cette derniĂšre nĂ©cessitant une rĂ©flexion pĂ©dagogique prĂ©alable. Par ailleurs, les vertus de l’absence de mixitĂ© ne doivent pas ĂȘtre ignorĂ©es, ce point sera approfondi par la suite, dans le volet sur les prĂ©conisations ». Dans le tome II de la Fabrique des garçons, Carine GuĂ©randel propose un essai de typologie relatif Ă  la mixitĂ© selon les enseignants » 2014. Suite Ă  deux enquĂȘtes menĂ©es dans des collĂšges classĂ©s en Zone d’Education PrioritaireZEP, elle distingue Les naturalistes» ou non tendent Ă  renforcer les rapports sociaux de sexe par la production d’un ensemble-sĂ©parĂ© institutionnalisĂ© ». Il s’agit gĂ©nĂ©ralement d’hommes qui sont Ă©galement entraĂźneurs sportifs en club 
 issus d’une famille privilĂ©giant la rĂ©partition sexuĂ©e traditionnelle des rĂŽles et des tĂąches ». Pendant les cours, les filles pratiquent des activitĂ©s connotĂ©es fĂ©minines et les garçons celles de tradition masculine ». Sous prĂ©texte que les garçons sont vus comme plus dissipĂ©s que les filles, ces les surveillent davantage en laissant les filles en autonomie. Les culturalistes» et les diffĂ©rentialistes » malgrĂ© une bonne volontĂ© sexuĂ©e », construisent de nouvelles inĂ©galitĂ©s car, afin d’encourager la pratique de les Ă©lĂšves, ces mettent en place des consignes diffĂ©renciĂ©es et/ou organisent les groupes, tout cela en fonction du sexe des Ă©lĂšves. Concernant les diffĂ©rentialistes », encouragent les filles Ă  pratiquer autant que les garçons mĂȘme si, d’aprĂšs ces elles n’égaleront jamais leurs performances en raison de leur infĂ©rioritĂ© physique naturelle ». Si les culturalistes » analysent les diffĂ©rences comme le rĂ©sultat d’une socialisation sportive diffĂ©renciĂ©e entre les sexes, estiment nĂ©anmoins ĂȘtre dans l’incapacitĂ© de dĂ©construire ces dispositions incorporĂ©es en quelques heures par semaine. Ces tĂąchent alors de limiter les inĂ©galitĂ©s par des modalitĂ©s organisationnelles spĂ©cifiques et des barĂšmes diffĂ©renciĂ©s. Les Ă©galitaristes par principe» affirment interagir similairement avec filles et garçons. De plus, ces voient dans la co-prĂ©sence des deux sexes l’assurance d’une Ă©ducation Ă©galitaire, de ce fait ne conçoivent pas la mixitĂ© comme nĂ©cessitant une rĂ©flexion pĂ©dagogique spĂ©cifique et, en les ignorant, participent inconsciemment mais largement Ă  la reproduction des rapports sociaux de sexe. Les Ă©galitaristes et tentent de questionner les rapports sociaux de sexe notamment en dĂ©veloppant des approches alternatives de sorte que, de maniĂšre implicite et en tenant compte des contraintes interactionnelles pesant sur les filles et les garçons, l’ invite donc les Ă©lĂšves Ă  s’engager dans des situations susceptibles de mettre en scĂšne une fĂ©minitĂ© atypique pour les unes et de remettre en cause la virilitĂ© exacerbĂ©e des autres ». Une division sexuĂ©e du travail de l’animation. MalgrĂ© une professionnalisation croissante, l’univers de l’animation reste, d’aprĂšs Ingrid VolĂ©ry et Caroline HĂ©rasse 2014, faiblement institutionnalisĂ© et peu autonome ». D’aprĂšs elles, les ont tendance Ă  agir comme des entrepreneurs de sexuation » notamment par la reproduction de la division sexuĂ©e des tĂąches et des activitĂ©s. peuvent Ă©galement renforcer la frontiĂšre sĂ©parant filles et garçons. A ce sujet, Baptiste Besse-Pantin 2014 relĂšve les propos d’une animatrice annonçant Aujourd’hui, pour les garçons on a football et pour les princesses on a des perles ». Ces s’efforcent, gĂ©nĂ©ralement avec des moyens prĂ©caires, d’agir dans le meilleur intĂ©rĂȘt des enfants. Une animatrice rapporte qu’elle a dĂ©tournĂ© » un atelier couture pour y attirer plus de garçons. Elle a proposĂ© cette activitĂ© sous un angle utilitaire, c’est-Ă -dire comme pouvant servir tous les jours et en la reliant Ă  d’autres occupations dont la possibilitĂ© de rĂ©aliser une pochette pour les consoles de jeu. D’autre part, elle a mis en avant que, parmi les il y avait des hommes Ferreira, 2014. Au-delĂ  de ces enjeux[4], on trouve aussi une diffĂ©rence dans la conception des loisirs » au sein des Ainsi, les qui viennent du monde du sport ont une vision des loisirs diffĂ©rente de celles du monde de l’animation et de l’éducation populaire » Bacou, 2014 ; les ayant une perception axĂ©e sur la performance alors que les les considĂšrent d’un point de vue ludique. La nĂ©cessitĂ© de proposer des modĂšles diversifiĂ©s Ă  les enfants Des offrent Ă  leurs Ă©lĂšves des mĂ©thodes d’enseignement alternatives Avec toutes mes classes CE1-CE2 et CM2, j’ai dĂ©cidĂ© de leur lire en lecture continue un bouquin qui s’appelle Fous de foot Fanny Joly, 2010 ; c’est un petit livre de littĂ©rature jeunesse qui parle d’une fille qui est folle de foot ; et alors c’était fabuleux parce que j’ai lu la premiĂšre page oralement et ce n’est qu’à la fin qu’elle te dit qu’elle est folle de foot et donc les enfants ont le temps d’imaginer un enfant, donc souvent un garçon, qui va parler de foot parce qu’il parle Ă  la premiĂšre personne j’ai vu un ballon, j’ai vu un but de foot dans la cour de l’école, dans mon ancienne Ă©cole je faisais du foot » ; donc on ne sait pas s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon et Ă  la fin de la page on se rend compte que c’est une fille ; et alors lĂ  c’était fou en CE1-CE2, il y a un petit garçon qui est intervenu tout de suite, il a dit c’est une fille, c’est pas possible » et il l’a rĂ©pĂ©tĂ© deux fois ; j’ai pas relevĂ© du tout j’ai continuĂ© ma lecture ; c’était pas ce qu’il attendait manifestement et c’était drĂŽle ; et dans une classe de plus grands de CM1-CM2 mĂȘme chose. 
 ont donc Ă  coeur de dĂ©connecter, par l’intermĂ©diaire de la littĂ©rature de jeunesse mais aussi du cinĂ©ma, l’exercice de certaines activitĂ©s d’une orientation sexuelle, au risque parfois de jouer sur certains stĂ©rĂ©otypes hĂ©tĂ©rosexistes et de les renforcer La chose que je fais chaque annĂ©e, c’est qu’ils lisent Billy Elliot et ils le regardent aussi parce que je travaille Ă©normĂ©ment sur la diffĂ©rence entre l’écrit et aprĂšs l’adaptation cinĂ©matographique ; ça les marque Ă©normĂ©ment mĂȘme les plus durs 
 j’ai notamment un petit garçon, Pedro, d’origine malienne, trĂšs affirmĂ©, assez Ă©crasant mĂȘme envers les garçons, bon c’est le petit chef de la classe ; depuis qu’il a vu Billy Elliot mais alors ça lui a cassĂ© plein de choses dans sa tĂȘte et il m’en a parlĂ© toute l’annĂ©e ; toute l’annĂ©e j’ai eu droit mais maitresse moi j’aime bien danser, je pourrai m’inscrire Ă  la danse aussi » ; alors je dis Ă©coute, tu vois avec maman 
 mais oui ça existe la danse pour les garçons » ; ah bon, parce que moi, j’ai toujours fait du foot et de la boxe, j’ai fais un petit peu de judo mais c’est bien la danse, c’est bien de savoir danser hein maĂźtresse pour plus tard » rire ; je dis oui oui effectivement Pedro, oui savoir danser ça peut aider dans la vie » ; alors je le charrie toujours un petit peu bon et puis pour les filles c’est toujours bien un garçon qui sait danser » alors ça, ça lui plait Julie. » La dissociation de la figure du danseur de celle de l’homosexuel auquel elle est frĂ©quemment associĂ©e reste nĂ©anmoins essentielle » Pasquier, 2014. II- Les consĂ©quences. Un sur-investissement des garçons dans les pratiques physiques et sportives
 Force est de constater qu’une vĂ©ritable pression culturelle et familiale s’effectue, davantage sur les garçons que sur les filles, afin qu’ils pratiquent une activitĂ© physique rĂ©guliĂšre. Pouvant ĂȘtre perçu comme une injonction, cet encouragement » Ă  faire du sport est justifiĂ© par un argument d’ordre comportemental. Il s’agit principalement de canaliser la prĂ©tendue turbulence, voire la supposĂ©e violence, associĂ©es aux garçons et Ă©voquĂ©es prĂ©cĂ©demment[5]. Ainsi, les activitĂ©s physiques et sportives rĂ©alisĂ©es par les garçons le sont Ă  des fins de canalisation de ce trop-plein d’énergie attribuĂ©e Ă  la nature masculine ». Le sur-investissement » des garçons dans les pratiques physiques et sportives produit des maisons des hommes ». InventĂ© par Maurice Godelier 1982, ce concept recouvre les lieux oĂč se pratique une compĂ©tition permanente entre hommes dont l’enjeu est la production et la consolidation de l’identitĂ© masculine et des privilĂšges qui lui sont attachĂ©s » Welzer-Lang, 2004. On pense notamment aux accueils de loisirs ou encore aux Ă©quipements sportifs dans l’espace public. L’éducation des garçons s’avĂšre alors paradoxale dans la mesure oĂč en mĂȘme temps que l’on transmet aux garçons comme aux filles, en Ă©ducation civique, ces principes dĂ©mocratiques de libertĂ©, d’égalitĂ© et de paritĂ© de participation, on attend aussi des garçons qu’ils acquiĂšrent des caractĂ©ristiques et des comportements de vrais garçons » Mosconi, 2014. Sylvie Ayral et d’autres vont jusqu’à parler de fabrique des garçons » car considĂšrent que les garçons se retrouvent coincĂ©s entre deux systĂšmes normatifs », Ă  savoir l’école, prĂŽnant les valeurs de calme, de sagesse, de maturitĂ©, de travail, d’obĂ©issance, de discrĂ©tion, de douceur, vertus traditionnellement associĂ©es Ă  la fĂ©minitĂ© » ; d’autre part, la valorisation de la virilitĂ© hĂ©tĂ©ronormative relayĂ©e par la sociĂ©tĂ© civile et la communautĂ© des pairs » Ayral, 2014. NĂ©anmoins, ces reconnaissent Ă©galement l’existence de plans virils B » pour les garçons c’est-Ă -dire le sport s’ils ne sont pas scolaires, les jeux en ligne s’ils ne sont pas sportifs, le rock ou le rap s’ils ne sont ni sportifs, ni scolaires Ayral et Raibaud, 2014. DĂšs lors, il est possible de se questionner quant Ă  d’éventuels plans fĂ©minins B ». 
associĂ© Ă  un retrait des filles Entre 14 et 20 ans, l’abandon de la pratique est plus important chez les filles -45% que chez les garçons -35% MinistĂšre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, 2014. Si le conditionnement sportif »[6]est diffĂ©rent selon les pays, des Ă©tudes scientifiques s’intĂ©ressant aux activitĂ©s physiques et sportives des jeunes ont fait le constat international d’une participation moindre des filles aux APSA, en comparaison Ă  leurs homologues masculins. On parle de dĂ©crochage » des filles MaruĂ©jouls, 2011. Cette rupture a gĂ©nĂ©ralement lieu lors de l’entrĂ©e au collĂšge, c’est-Ă -dire vers l’ñge de 12 ans. Ce phĂ©nomĂšne est concomitant Ă  la sĂ©paration des sexes dans ces activitĂ©s. A partir du collĂšge, on constate Ă©galement un dĂ©mixage des pratiques », comme, par exemple, dans la danse oĂč la pratique est exclusivement fĂ©minine, exceptĂ© pour le hip-hop. Les justifications des et des responsables de la politique jeunesse pour expliquer le dĂ©crochage des filles sont les suivantes un sur-investissement des filles dans le travail scolaire, une plus grande maturitĂ© des filles comparativement aux garçons, leur capacitĂ© Ă  s’occuper toute seule ». DĂšs lors, il est Ă©galement possible d’avancer comme justification Ă  ce phĂ©nomĂšne l’asymĂ©trie des prises en charge en dĂ©faveur des filles. Due notamment au diffĂ©rentiel de subventions Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment[7], cette asymĂ©trie des prises en charge se traduit concrĂštement dans l’amĂ©nagement des accueils de loisirs qui est clairement Ă  destination des garçons avec, par exemple, une piĂšce unique. Alors que les filles viennent faire quelque chose de prĂ©cis et repartent, les garçons restent au local de sorte qu’un entre-soi masculin se crĂ©e. Au final, dĂšs qu’un degrĂ© de non-mixitĂ© s’est installĂ©, il s’avĂšre d’autant plus difficile de faire revenir le sexe absent ». Par la suite, 26% des filles et 15% des garçons ne reprendront jamais d’activitĂ© sportive Conseil de l’Europe, EgalitĂ© femmes-hommes », Manuel de bonnes pratiques, n°2, 2011. ThĂ©orie de l’objectification et pratique sportive des filles. DĂ©veloppĂ©e par la recherche fĂ©ministe amĂ©ricaine, la thĂ©orie de l’objectification » met en avant que les filles adoptent la perspective d’un tiers lorsqu’elles envisagent leur corps. Autrement dit, elles se voient d’un point de vue Ă©tranger. De plus, un contexte culturel tournĂ© vers l’objectification sexuelle aura tendance Ă  socialiser les filles comme des objets Ă©valuĂ©s uniquement en fonction de leur apparence physique. DĂšs lors, la pratique sportive se rĂ©alise sous le regard des autres et dans l’objectif de correspondre aux images stĂ©rĂ©otypĂ©es de la fĂ©minitĂ©. Ainsi, cette auto-objectification » a, d’aprĂšs Friedrickson et Roberts 1997, des consĂ©quences sur l’activitĂ© physique des filles et des implications sur leur bien-ĂȘtre Ă©motionnel, leur santĂ© et sĂ©curitĂ© physique, comme sur leur fonctionnement cognitif. Ces consĂ©quences et implications se matĂ©rialisent par le dĂ©veloppement d’une conscience de soi caractĂ©risĂ©e par un contrĂŽle permanent sur leur corps et sur leur apparence. Cette prĂ©occupation conduit Ă  une limitation de leurs ressources et, donc, Ă  orienter nĂ©gativement un certain nombre de performances physiques. En guise d’exemple, Iris Young 1990 postule que lorsque les filles perçoivent leur corps en adoptant la perspective d’un observateur extĂ©rieur, elles le vivent comme une chose un objet en mĂȘme temps qu’elles le ressentent comme porteur de capacitĂ©s. Ce dĂ©doublement de l’attention serait ainsi Ă  l’origine d’une restriction des mouvements corporels qui expliquerait en particulier des diffĂ©rences de performance entre les filles et les garçons » Aceti et Jaccoud, 2012. In fine, la performance sportive apparaĂźt moins liĂ©e au sexe qu’au devoir d’arbitrer entre reprĂ©sentation de soi, regard de l’autre et geste adĂ©quat. Traitement diffĂ©rentiel du droit Ă  l’erreur dans la pratique sportive scolaire. Lerreur se rĂ©vĂšle dĂ©terminante dans la mesure oĂč elle est gĂ©nĂ©ratrice du besoin Ă  partir duquel tout processus d’apprentissage peut advenir. Le statut accordĂ© Ă  l’erreur devient donc primordial » Chavrier, 2014. Dans cette perspective, l’auteur a menĂ© une Ă©tude sur le statut de l’erreur en EPS. Pour cela, il a suivi 12 7 hommes et 5 femmes, au sein d’un collĂšge, en portant une attention particuliĂšre aux contenus des interactions entre elles/eux et les Ă©lĂšves notamment lors des situations de problĂšmes et de rĂ©solution de ces problĂšmes. DĂšs lors, il a constatĂ© la mise en place d’un double standard, c’est-Ă -dire que le mĂȘme comportement chez des Ă©lĂšves est interprĂ©tĂ© diffĂ©remment selon leur sexe. Dans la mise en oeuvre de situations de problĂšmes, les ont en effet tendance Ă  accorder davantage de temps aux garçons dans la phase de recherche de solutions, probablement en prĂ©sumant qu’ils trouveront une rĂ©ponse assez rapidement. A contrario, les filles Ă©tant assimilĂ©es aux Ă©lĂšves faibles », les usent plus souvent de l’ effet Topaze[8] » qui consiste Ă  prĂ©senter directement les solutions aux Ă©lĂšves en question afin de conserver un sentiment de progression de la classe mais en, du mĂȘme coup, les privant d’un rĂ©el apprentissage. In fine, l’auteur parvient Ă  la conclusion que l’erreur est apprĂ©hendĂ©e comme, d’une part, la base de la connaissance pour les garçons et, d’autre part, la consĂ©quence de leur faiblesse et/ou de leur inadaptation Ă  l’EPS pour les filles. Les ayant des attentes souvent moindres envers les filles, ces derniĂšres ont une expĂ©rimentation de l’erreur rĂ©duite et, donc, des progrĂšs limitĂ©s. DĂšs lors, leurs notes atteignent difficilement l’excellence et, parallĂšlement, leurs performances plus faibles déçoivent moins car elles Ă©taient initialement attendues par les A l’inverse, les attentes plus fortes des envers les garçons tendent Ă  renforcer leur investissement et participent Ă  une progression plus consĂ©quente et Ă  l’obtention de meilleures notes pour ceux confirmant les attentes. NĂ©anmoins, des garçons, dĂ©rogeant Ă  ces mĂȘmes attentes, apparaissent d’autant plus sanctionnĂ©s en recevant les notes les plus faibles. Pratique sportive et performance en rotation mentale. D’aprĂšs des Ă©tudes menĂ©es actuellement par la chercheuse en psychologie sociale Elise Vinet[9], il existe une relation entre performance sportive et performance en rotation mentale RM. La RM se traduit par la capacitĂ© Ă  rĂ©aliser des images mentales d’objets ou de scĂšnes, notamment en les faisant tourner sur elles-mĂȘmes. Bien que, pour l’instant, au stade de recherche, ces travaux apparaissent comme un prisme intĂ©ressant pour Ă©tudier les liens entre la socialisation genrĂ©e, notamment sportive, et les performances gĂ©nĂ©ralement plus Ă©levĂ©es des garçons en RM. Les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les AprĂšs avoir Ă©voquĂ© les obstacles Ă  la pratique physique et sportive des enfants, il convient de s’intĂ©resser Ă  ceux Ă©prouvĂ©s par leurs L’auteure Annick Davisse regrette notamment le gommage illusoire de l’identitĂ© personnelle » d’une part des et, d’autre part, des Ă©lĂšves. Autrement dit, l’ est donc neutre, de conviction comme de genre » et, dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, ce fĂącheux manque Ă  se connaĂźtre a pour corollaire une conception tout aussi abstraitement neutre de l’élĂšve, supposĂ© lui aussi indĂ©fini 
il laisse place Ă  une reprĂ©sentation de l’élĂšve en gĂ©nĂ©ral, fortement habitĂ©e par l’image de l’élĂšve que l’enseignant fut lui-mĂȘme, qui accentue de fait les effets de proximitĂ© ou d’écart de culture entre maĂźtres et Ă©lĂšves selon le public scolaire » Davisse, 1998. De surcroĂźt, enseigner les pratiques physiques et sportives revient Ă  accepter de se mettre physiquement en jeu puisqu’il n’y a pas de table, ni d’estrade pour sĂ©parer les de leurs Ă©lĂšves, contrairement Ă  leurs collĂšgues d’histoire ou de mathĂ©matiques. Ainsi, la mise en oeuvre du corps » de l’ peut Ă©galement venir perturber la donne. Concernant prĂ©cisĂ©ment les enseignantes, elles rencontrent des difficultĂ©s propres et se heurtent, face aux garçons, Ă  une nĂ©cessitĂ© de prouver leurs compĂ©tences sportives qui ne sont pas forcĂ©ment reconnues par ces derniers, notamment car elles sont vues comme appartenant au sexe des mĂšres »Davisse, 1998. Pour finir, toujours relativement aux enseignantes, elles font face Ă  des difficultĂ©s quand il s’agit de percevoir un obstacle symbolique qu’elles ont, elles-mĂȘmes, surmontĂ©, Ă  savoir la non appĂ©tence pour les activitĂ©s physiques » Davisse, 1998. PrĂ©conisations De nombreuses initiatives encouragent une pratique Ă©galitaire des filles et des garçons dans les activitĂ©s physiques et sportives. Ainsi, on constate notamment une implication de la sociĂ©tĂ© civile avec, en guise d’exemple, une action menĂ©e par la RĂ©gie autonome des transports parisiens RATP qui a identifiĂ© l’égalitĂ© femmes-hommes dans le sport comme l’un de ses champs de responsabilitĂ© sociale. DĂšs lors, des Mercredis du Handball » ont Ă©tĂ© mis en place, ils s’adressent aux jeunes filles des quartiers populaires et visent Ă  promouvoir la place des femmes dans ce sport et ses mĂ©tiers Boccard, 2015. Dans le mĂȘme ouvrage, Patrick Boccard 2015 propose des prĂ©conisations afin de favoriser un accĂšs Ă©galitaire des filles et des garçons aux pratiques physiques et sportives un contrĂŽle sĂ©rieux des absences et des dispenses des auxcours d’APSA, un renforcement des liens entre la pratique scolaire et le sport extra-scolaire, la crĂ©ation d’un label pour les clubs et associations limitant le dĂ©crochage des enfants et crĂ©ant des activitĂ©s et/ou Ă©vĂ©nements les incitant Ă  continuer la pratique sportive, une information systĂ©matique Ă  destination des sur l’existence de sections sportives scolaires et des encouragements Ă  les frĂ©quenter. Pour finir, Boccard considĂšre comme nĂ©cessaire la rĂ©-instauration d’une paritĂ© entre professeures et professeurs d’EPS. Obligatoire jusqu’en 1984, elle devrait, selon lui, aller de pair avec la paritĂ© des postes, abolie en 1986. DĂšs lors, chaque Ă©lĂšve pourrait conforter sa reprĂ©sentation de la mixitĂ© et s’identifier aux Ainsi, seraient potentiellement Ă  la mixitĂ© » Boccard, 2015. In fine, comme l’explique Boccard, ce qui est en cause, c’est le droit et la possibilitĂ©, pour de construire sa propre identitĂ©, libĂ©rĂ©e des normes archaĂŻques. De pouvoir choisir de faire du foot et/ou tricot. De jouer en ou en selon ses envies et son talent, acquĂ©rir un statut conforme Ă  ses compĂ©tences et ses rĂ©sultats. 
 Le sport Ă©gal pour toutes et tous exige des propositions d’activitĂ©s variĂ©es, des conditions d’exercice flexibles, des statuts Ă©quitables » 2015. NĂ©anmoins, de nombreuses barriĂšres freinent encore l’accĂšs Ă©galitaire aux pratiques physiques et sportives pour les filles et les garçons, ainsi que pour les hommes et les femmes dont notamment, d’aprĂšs les auteures Catherine Louveau et Annick Lavisse, la dimension symbolique intĂ©riorisĂ©e des obstacles qui nous semble faire encore le plus fortement frein et verrou. C’est ce que nous a appris ce commentaire dĂ©sabusĂ© de femmes de citĂ©s populaires, disant devant des pratiques de type fitness » ce n’est pas pour nous » 1998. Des outils pour vous aider Des bibliographies, une filmographie et une revue. Les bibliographies de l’Atelier des Merveilles » rĂ©alisĂ©es par cette association regroupant des parents, elles proposent des sĂ©lections bibliographiques thĂ©matiques comprenant de nombreux ouvrages jeunesse dont notamment Mimi joue au foot» ou J’aime pas la danse ». Il en existe quatre diffĂ©rentes Ă  ce jour Fille, garçon, l’aventure d’ĂȘtre soi. 76 albums jeunesse. SĂ©lection 2015 »[10], Pour bousculer les stĂ©rĂ©otypes fille garçon. 92 albums jeunesse. SĂ©lection 2013 »[11], Pour vivre ensemble riches de nos diffĂ©rences. 100 albums jeunesse. SĂ©lection 2011 »[12], Pour l’égalitĂ© entre filles et garçons. 100 albums jeunesse. SĂ©lection 2009 »[13]. La filmographie fĂ©minin – masculin. 100 films pour lutter contre les stĂ©rĂ©otypes »[14] créée par la FĂ©dĂ©ration des oeuvres laĂŻquesFOL de la DrĂŽme, elle rĂ©pertorie de maniĂšre thĂ©matique des films tels que Joue-la comme Beckham» ou Hors jeu ». La revue Contrepied» avec notamment un hors-sĂ©rie EgalitĂ© »[15], elle s’adresse essentiellement aux et traite des questions relatives Ă  l’EPS et Ă  la sociĂ©tĂ©. Des fiches pĂ©dagogiques Enjeux et petits riens qui changent tout. ElĂ©ments de rĂ©flexion pour enseigner les mĂȘmes pratiques sportives aux filles et aux garçons » de Claire Pontais DĂ©battre de l’égalitĂ© dans le sport ou comment faire Ă©voluer les comportements des enfants et leurs reprĂ©sentations sur le sport» de Claire Pontais et Philippe Delamarre Ces fiches pĂ©dagogiques, créées dans le cadre de l’ ABCD de l’égalitĂ© », proposent aux des pistes de rĂ©flexion et leur suggĂšrent des bonnes pratiques »afin de favoriser l’égalitĂ© filles garçons durant leurs cours d’EPS. Bibliographie AUDUC Jean-Louis, Sauvons les garçons !, Descartes et Cie, Paris, 2009, 103 pages. Conseil de l’Europe, Manuel de bonnes pratiques, EgalitĂ© femmes-hommes », n°2, 2011, 40 p. BOURDIEU Pierre, La domination masculine, Éditions du Seuil, Paris, 1998, 142 pages. DAVISSE Annick et LOUVEAU Catherine, Sports, Ă©cole, sociĂ©tĂ© la diffĂ©rence des sexes. FĂ©minin, masculin et activitĂ©s sportives, L’harmattan, Paris, 1998, 342 pages. FOREST Louise, L’école primaire mixte, une Ă©cole pour les filles, une Ă©cole pour les garçons », dans BAUDOUX Claudine et ZAIDMAN Claude dir., EgalitĂ© entre les sexes mixitĂ© et dĂ©mocratie, L’harmattan, Paris, 1992, 301 pages. GODELIER Maurice, La productions des Grands Hommes. Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-GuinĂ©e, Fayard, Paris, 1982, 373 pages. GREENDORFER Susan, Role of Socializing Agents in Female Sport Involvement », Research Quarterly, n°48, 1977, pp. 304-310. 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Le traitement diffĂ©rentiel du droit Ă  l’erreur au sein des apprentissages en EPS » COSTES Josette, Le genre Ă  travers l’expression orale pendant les sĂ©ances de foot » GUERANDEL Carine, Enseigner l’EPS en milieu populaire urbain revendiquer, subir, ignorer ou questionner les rapports sociaux de sexe » BACOU Magalie, La fabrique des filles et des garçons dans la sphĂšre des loisirs » BESSE-PANTIN Baptiste, Jouer l’autre rĂŽle. Genre et jouabilitĂ© en centre de loisirs » FERREIRA Alexandra, L’enfance comme laboratoire du genre » repĂ©rage et analyse du travail des frontiĂšres de genre par les garçons dans la vie quotidienne de centres de loisirs parisiens et perspectives de transgressions » VOLERY Ingrid et HERASSE Caroline, La fabrication des garçons au sortir de l’enfance 9-13 ans. Apprendre la masculinitĂ© par ses marges dans les espaces d’animation » PENIN Nicolas, Les sports Ă  risques sociologie du risque, de l’engagement et du genre, Artois Presses UniversitĂ©, Nancy, 2012, 348 pages. ROBENE Luc, CHARROIN Pascal et TERRET Thierry, Sport, genre et vulnĂ©rabilitĂ©s, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2013, 773 pages ATTALI MichaĂ«l, SAINT-MARTIN Jean et TERRET Thierry, Education physique et vulnĂ©rabilitĂ©s de Vichy Ă  la reconstruction 1940-1948 » ATTALI MichaĂ«l et SAINT-MARTIN Jean, Sport scolaire et construction des figures de vulnĂ©rabilitĂ© 1938-1950 » FROISSART Tony, Gymnastiques, ordre du genre et vulnĂ©rabilitĂ©s de la fin du XIXe siĂšcle aux AnnĂ©es folles » PARDO Rodrigo, GARCIA-ARJONA Noemi et HERNANDEZ Yannick, EthnicitĂ©, genre et sports enquĂȘte sur les pratiques sportives chez les lycĂ©ens de Rennes » ROBIN Audrey, Les filles de banlieue populaire footballeuses et garçonnes » de citĂ© » mauvais genre » ou nouveau genre » ?, L’harmattan, Paris, 2007, 251 pages. WELZER-LANG Daniel, Les hommes aussi changent, Payot, Paris, 2004, 436 pages. Notes de bas de page [1] Pour plus de dĂ©tails, se rĂ©fĂ©rer Ă  la fiche sur la socialisation créée par l’Institut EgaliGone. [2] Ce concept bourdeusienrenvoie Ă  l’incorporation par les d’un certain nombre de dispositions devenant gĂ©nĂ©ratrices de pratiques. Il peut s’agir de principes de classement, de vision et de division, des goĂ»ts, diffĂ©rents » Penin, 2012. [3] Pour davantage d’informations sur la mixitĂ©, se rĂ©fĂ©rer Ă  la fiche intitulĂ©e RĂ©server des espaces et des temps non mixtes ? Des rĂ©flexions pour dĂ©cider » tĂ©lĂ©chargeable en ligne sur le site de l’Institut EgaliGone [4] Pour approfondir sur le point de la division sexuelle du travail en gĂ©nĂ©ral et des espaces sportifs, se rĂ©fĂ©rer aux fiches 1 – Sport Histoire, Sexe, Violence » et 2 – Sport Corps, Images, Langages ». [5] Pour davantage de dĂ©tails, consulter la partie Sportivation et masculinitĂ© hĂ©gĂ©monique » de la fiche 1 – Sport Histoire, Sexe, Violence ». [6] Afin d’approfondir cette idĂ©e, aller Ă  la partie Une pratique sportive fortement polarisĂ©e
 » page 1 de cette fiche. [7] Pour plus d’informations, voir le point Un dĂ©sĂ©quilibre dans les subventions octroyĂ©es par les politiques publiques » page 6 de cette fiche. [8] L’effet Topaze renvoie aux travaux de Guy Brousseau en didactique en rĂ©fĂ©rence 
 Ă  Marcel Pagnol dans la piĂšce de théùtre Topaze. Dans la premiĂšre scĂšne, le maĂźtre ne pouvant accepter des erreurs Ă©videntes lors d’une dictĂ©e accentue les rĂ©ponses face Ă  un Ă©lĂšve en difficultĂ© des moutonsss, des moutonsssss. L’élĂšve parvient ainsi Ă  la rĂ©ponse escomptĂ©e sans comprendre le sens sous-jacent du problĂšme » Chavrier, 2014. [9] Pour en savoir davantage sur Elise Vinet, consulter [10] TĂ©lĂ©chargeable en ligne [11] Consultable en ici [12] TĂ©lĂ©chargeable en ligne [13] Consultable ici [14] TĂ©lĂ©chargeable en ligne [15] Contrepied, EgalitĂ© », hors-sĂ©rie n°7, septembre 2013, 46 pages. 100Mag- Que sont ils devenus?VideoEnvoyĂ© par mick75ael sur wat.tv. Mathieu Johann - Forum belge: Vous souhaitez rĂ©agir Ă  ce message ? CrĂ©ez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Mathieu Johann - Forum belge. Son actu, ses concerts, vidĂ©os et photos de fans : Accueil Rechercher . S'enregistrer Connexion : Le Deal du moment : SITRAM
Mariagede Frédéric II de Lorraine avec Mathilde de Souabe. Frédéric II de Lorraine épouse vers 1015 ou en 1019 Mathilde de Souabe, fille d'Herman ou Hermann II de Wetterau, Duc de Souabe, et de Gerberge des Deux-Bourgognes. Leurs enfants sont : Sophie de Bar ou de Haute-Lorraine (1018 ou 1019 ou 1022-1093), Comtesse de Bar et de Mousson qui épousera en 1037 Louis II
IlapparaĂźt en effet que la plupart des cancers sont une consĂ©quence de la pollution de notre environnement. C’est donc un tableau trĂšs noir, et pour tout dire passablement effrayant, que le professeur Belpomme brosse de notre avenir sanitaire. « On soigne les malades atteints du cancer, constate-t-il, et non l’environnement qui est lui-mĂȘme malade. » Le cancer est donc xXP9h.
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